Cambodge plages paradisiaques : top des plus beaux spots pour se détendre

Cambodge plages paradisiaques : top des plus beaux spots pour se détendre

Il y a des matins où l’on se réveille avec les pieds encore englués dans le rythme effréné du quotidien, et le cœur un peu en manque d’horizons lointains. Parfois, il suffit d’une pensée : « Et si on partait, là, tout de suite, n’importe où… mais avec la mer à perte de vue, des palmiers en guise de parasols, et du sable blanc comme un rêve d’enfance ». Et, dans cette géographie de l’évasion, le Cambodge murmure son appel doux et discret — bien plus que ses voisins thaïlandais plus célèbres — mais ceux qui l’écoutent ne l’oublient jamais.

À l’écart des sentiers battus et du tumulte des circuits classiques, les plages du Cambodge offrent une pause suspendue, presque hors du monde. Voici donc une sélection de ces coins de paradis, tels des chapitres d’un roman tropical, à savourer sans modération sous le soleil khmer.

Koh Rong Samloem : le doux balancement du hamac

Ce nom, Koh Rong Samloem, glisse sous la langue comme une promesse de lenteur. L’île se trouve à une quarantaine de minutes en bateau rapide depuis Sihanoukville, mais une fois débarqué, le monde semble s’être dissous quelque part derrière vous. Ici, pas de voitures, pas de routes goudronnées, seulement des sentiers de sable et la mer pour seul appel du large.

Saracen Bay en est le cœur battant, une baie en croissant parfaite où les bungalows flirtent timidement avec la lisière de la jungle. Mais c’est à Lazy Beach (oui, c’est bien son nom) que l’on ressent vraiment le lâcher-prise. Pas de wifi, et un réseau téléphonique aussi fuyant qu’un poisson-clown : l’occasion idéale pour renouer avec soi-même, ou avec le roman que vous n’avez jamais terminé.

Le soir, le ciel s’embrase et les phosphorescences marines dansent comme des lucioles aquatiques. C’est presque trop beau pour être vrai, et pourtant, tout est vrai ici.

Koh Rong : la grande sœur aux mille visages

Plus grande, plus animée, et plus contrastée que Samloem, Koh Rong est l’image du Cambodge balnéaire en pleine métamorphose. Si certains coins de l’île — comme Koh Toch Village — peuvent parfois surprendre par leur effervescence, il suffit de s’éloigner un peu pour retrouver calme et volupté.

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Sok San Beach, à l’ouest, s’étire sur plusieurs kilomètres et semble ne jamais vouloir finir. Son sable est d’un blanc lumineux, presque irréel, qui crisse sous les pieds comme de la neige chaude. Vous coupez à travers la jungle ? En chemin, vous verrez peut-être passer un macaque ou un papillon plus grand que votre main. Le Cambodge n’aime pas nous rappeler quand il se met à être magique… il le fait sans prévenir.

Pour les plongeurs du dimanche, les eaux autour de l’île abritent une vie marine exubérante. Même un simple masque et tuba suffisent pour admirer coraux, petits poissons colorés, et si vous êtes chanceux, une raie glissant sous vous comme un cerf-volant fantomatique.

Otres Beach : vie bohème sous les filaos

Sihanoukville a beau être l’un des ports majeurs du Cambodge, la plage d’Otres — située un peu à l’écart — semble résister aux assauts du béton. Elle se divise en deux zones : Otres 1, plus vivante, et Otres 2, plus tranquille, presque méditative.

Imaginez des cabanes en bambou, quelques bars hippie-chic où l’on sirote un jus de fruit frais dans un hamac tressé à la main, des sculptures de sable improvisées par des enfants qui ne regardent jamais leur montre… Otres, c’est un peu le repaire des âmes lentes, de ceux qui voyagent en quête de silence plutôt que de selfies.

Les couchers de soleil y sont emphatiques, théâtraux même, comme si le ciel voulait vous faire pleurer de beauté. Et parfois, on y réussit.

Kep : charme suranné et sonorité de sel

C’est un nom qu’on chuchote comme un souvenir ancien : Kep. Station balnéaire de l’ère coloniale, elle a gardé ce parfum d’élégance un peu fanée, comme une carte postale sépia. C’est ici que l’on vient respirer une Cambodge plus contemplatif, plus discret, presque mélancolique.

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La plage est modeste, mais les paysages alentour, eux, méritent le détour. À marée basse, les pêcheurs marchent entre les barques, ramassant crabes et coquillages. On échange un sourire, un signe de tête. Ici, le temps ne se mesure pas, il s’étire.

Petite anecdote : il est impensable de venir à Kep sans goûter au fameux crabe au poivre de Kampot, l’un des joyaux gastronomiques du Cambodge. C’est un plat qu’on savoure avec les doigts, le cœur un peu salé, et l’âme pleine.

Koh Ta Kiev : sauvage, imprévisible, inoubliable

À peine à 45 minutes en bateau de la côte, Koh Ta Kiev est ce que l’on pourrait appeler une île pour robinsons rêveurs. Il n’y a pas d’électricité après la tombée du jour — sauf via panneaux solaires — et les hébergements ici flamboient d’une rusticité joyeuse (des cabanes sur pilotis, souvent ouvertes au vent, et quelques douches à ciel ouvert).

Sok San Beach n’a pas le monopole de la beauté : sur Koh Ta Kiev, Long Beach ou Coral Beach offrent un décor de carte postale abandonnée. Eau translucide, plages désertes, palmiers penchés par l’humilité du vent… le genre d’endroit où l’on oublie complètement quel jour on est.

Petit bonus : certains lieux proposent un atelier de distillation d’alcool local, ou la fabrication de savons artisanaux à partir de produits tropicaux. Comme quoi on peut s’instruire en tongs.

Ream National Park : la nature embrasse la mer

À quelques kilomètres seulement de Sihanoukville, le parc national de Ream est une invitation à lâcher le guide touristique pour écouter les bruissements du mangrove. On y trouve certes de petites plages oubliées, mais c’est surtout cette douce sensation d’être au bout du monde qui frappe.

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On y accède souvent par bateau, longeant les rivières aux reflets de jade, tandis que les aigrettes prennent leur envol dans un soubresaut d’élégance blanche. Certaines criques ne sont accessibles qu’à marée descendante, ce qui leur confère un charme presque secret. Comme si la mer elle-même décidait qui pouvait ou non s’en approcher.

Pour les amateurs de kayak ou de balades en canoe, c’est un terrain de jeu extraordinaire. Et pour ceux qui préfèrent marcher, les sentiers serpentent entre collines et végétation dense, jusqu’à déboucher sur des points de vue spectaculaires, où la jungle se laisse glisser lentement dans la mer.

Quelques conseils pratiques pour profiter pleinement

  • Période idéale : de novembre à avril. L’eau est claire, les pluies rares, et le soleil toujours au rendez-vous.
  • Santé et précautions : Les plages cambodgiennes sont globalement sûres, mais comme partout en zone tropicale, répétez après moi : crème solaire bio, anti-moustique local, et hydratation constante.
  • Respect des lieux : Certaines zones sont encore très peu touchées par le tourisme de masse. Évitez donc d’y laisser plus que vos empreintes de pas.

Une dernière pensée… ou un début de voyage

Les plages du Cambodge ne font pas de bruit. Elles arrivent sans vous bousculer, sans fioritures. Le sable y est parfois oublié par les guides, les vagues ne crient pas, et les habitants, le plus souvent, vous accueilleront avec toute la douceur d’une île qui se dit : « Tiens, encore un cœur fatigué à réparer ».

Alors si, un vendredi soir, au détour d’un verre ou d’une pensée un peu vague, l’envie vous prend de partir loin, pensez à ce petit pays bordé de mer qui sait, mieux que personne, allier le bleu du ciel à celui de l’âme.

Et qui sait… peut-être y croiserez-vous un certain écrivain-voyageur en tongs, carnet à la main, parlant aux cocotiers comme à de vieux amis ?